Les bienfaits de l’agriculture bio et ses polémiques

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Les bienfaits de l’agriculture bio et données polémiques. Qu’en est-il ? Nous répondons juste ici.

Rappel : Pourquoi l’agriculture bio ?

1. Un atout pour le climat et une biodiversité préservée

De par ses pratiques cultures, l’agriculture biologique permet de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en limitant les rejets polluants et en stockant d’avantage de CO2 dans le sol. Les rotations de cultures longues limitant le nombre de labours, l’élevage en plein air et la protection des structures écologiques comme les haies, les arbres et le maintien des bandes enherbées favorisent la séquestration du carbone au sol et la biodiversité animale et végétale. D’ailleurs, la diversité de la faune est précieuse pour les agriculteurs en bio, comme les abeilles pour polliniser les cultures et les arbres fruitiers, les vers de terre pour fertiliser le sol ou encore les coccinelles, les crapauds ou les hérissons pour protéger les cultures.

2. Une eau de qualité

En agriculture bio, on n’utilise pas de pesticides de synthèse. Cela permet de préserver la flore et la faune aquatiques, le milieu écologique des eaux des rivières.
« L’introduction de culture de légumineuses dans les rotations de cultures et l’apport de matières organique aident à réguler la fertilité des sols et limitent le passage de l’azote dans l’eau sous forme de nitrates.
La fertilisation des sols en agriculture biologique est effectuée grâce aux engrais organiques. L’azote d’origine organique se lie aux argiles du sol et ainsi il est libéré de façon progressive sous forme de nitrates solubles : les risques de lessivage sont donc réduits. La pratique des cultures d’engrais verts, la forte présence de prairies réduit également le risque de lessivage des nitrates.
Ainsi, selon le rapport de l’ITAB sur les aménités de l’agriculture biologique, plusieurs études concordent sur un moindre lessivage des nitrates en AB. Alors que ce même rapport conclut également au fait « qu’une réduction à la source des pollutions agricoles est bien moins onéreuse qu’un traitement des eaux avant distribution », la présence de parcelles en agriculture biologique dans les zones de captage d’eau constitue donc l’un des leviers les plus efficaces pour reconquérir et préserver la qualité de l’eau. »

Lien vers l’étude ici 

3. Un sol vivant et fertile

Les sols soumis à une agriculture biologique sont plus riches en matières organiques et accueillent davantage d’animaux et de champignons, comme le souligne le rapport de l’ITAB relatif aux bénéfices de l’agriculture biologique. Cette richesse améliore aussi les caractéristiques physiques des sols (capacité en rétention d’eau plus élevée, meilleure porosité…)

4. Une alimentation de qualité

« Dès 2003, l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) avait conclu à une concentration en certains nutriments plus élevée dans les produits bio. Les résultats des études suivantes sur ce sujet et en particulier les dernières méta-analyses conduites par l’université de Newcastle en 2014 (les fruits et légumes) et 2016 (les produits laitiers et la viande) ont de nouveau démontré que le mode de production et de transformation bio est à l’origine de réels atouts nutritionnels »

Lien vers l’étude ici 

Données polémiques sur l’utilisation des substances utilisées en agriculture biologique. Qu’en est-il vraiment ?

On pointe du doigt l’agriculture biologique en minimisant les bienfaits de ce type d’agriculture pour l’environnement et la santé humaine. Afin de rendre compte du niveau de toxicité des substances réellement utilisées en agriculture bio, voici l’étude complète réalisée par Générations Futures concernant une comparaison de la toxicité et de l’écotoxicité des pesticides utilisés en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle.

Quelques chiffres issus de cette étude :

28% des substances conventionnelles (destinées à l’agriculture conventionnelle) vendues en France sont des substances classées CMR* (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques). Au contraire, les substances CMR ne représentent que 0.06% des ventes des substances biologiques (spinosad et azadirachtine, CMR non officiellement classés).
Seules 3% (7/231) des substances conventionnelles sont considérées comme non dangereuses (non classées).
– 89% des substances conventionnelles sont classées toxiques pour les milieux aquatiques (205/231).
48% (16/33) des substances autorisées en agriculture biologique sont non dangereuses. L’agriculture biologique n’autorise ainsi que 17 substances classées dangereuses selon le CLP (contre 224 substances conventionnelles dangereuses autorisées)
– 48% (16/33) des substances autorisées en agriculture biologique sont classées en tant que toxique aigue mais pour la majorité des cas pour des propriétés irritantes pour la peau (du soufre à 87,4%)

Lien de l’étude

Infographie 

Au vu des données relevées par cette étude, Générations Futures conclut :

1. Les substances homologuées et utilisées par l’agriculture biologique sont globalement bien moins toxiques pour les milieux aquatiques et la santé humaine que celles autorisées en agriculture conventionnelle.
2. Le nombre de substances problématiques utilisées en agriculture biologique est très restreint et se compte sur les doigts de la main.
3. Les tonnages en bio des substances les plus préoccupantes (CMR) sont très faibles. De plus, ces substances peuvent être utilisées en agriculture conventionnelle (l’inverse n’étant pas vrai).
4. Pour rappel, le fondement de l’agriculture biologique est la prévention et l’appui sur l’agronomie pour éviter le recours aux intrants. La recherche d’alternatives est active en agriculture biologique pour remplacer certaines substances problématiques. La bio n’attend pas l’interdiction pour trouver d’autres solutions, comme le montre par exemple la conception précoce de projets de recherche pour trouver des alternatives au spinosad.
5. Les substances utilisées par l’agriculture conventionnelle sont très fréquemment préoccupantes. S’il ne fallait retenir qu’un seul chiffre, ce serait celui des ventes de substances conventionnelles classées CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) : Pour l’agriculture biologique, ce ne sont que des substances utilisées qui sont CMR (et encore sans classement officiel à ce jour).

Sources : Générations futures, Agence bio, AFSSA, ITAB

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